En passant

 

« QUAND ON LIT,

ON N’EST JAMAIS SEUL »

 

Chère lectrice, cher lecteur,

 

Je vous invite à poursuivre l’aventure de

LIRE POUR GUERIR sur le nouveau blog

en cliquant sur l’image ci-dessous

Blog Lire pour guerir

 

Vous êtes à la recherche d’une lecture réconfortante ? 

En parcourant le menu de cet ancien blog,

vous trouverez certainement le livre qui apaisera votre peine

mais d’autres vous attendent sur le nouveau blog www.lire-pour-guerir.com

 

Vous voulez un conseil de lecture personnalisé et gratuit ?

N’hésitez pas à prendre contact avec moi en remplissant

CE QUESTIONNAIRE DE BIBLIOTHERAPIE

 

N’hésitez pas à me contacter pour me proposer votre roman bienfaisant :

deslivrespourguerir@gmail.com

j’en ferai la promotion sur le nouveau blog www.lire-pour-guerir.com

 

…. If you prefer to read in English…. see corresponding blog READ TO HEAL

« Quand on lit, on n’est jamais seul »

Nouveau blog

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Septembre, le mois d’un nouveau départ…

Nouveau départ - Nathalie Cailteux

Septembre signifie pour beaucoup un nouveau départ : nouvelle année scolaire, nouvelle activité sportive ou culturelle, parfois nouveau job…..

Dans le domaine littéraire, le mois de septembre fait référence aux dernières publications, aux prix littéraires, à cette fameuse rentrée littéraire dont les médias sont friands …

Nouveau blog

Ma rentrée s’ouvre sur un nouveau blog : je souhaitais depuis longtemps passer de wordpress.com à wordpress.org et donner une nouvelle et plus moderne apparence au blog lirepourguerir.com

C’est chose faite et je vous présente aujourd’hui http://www.lire-pour-guerir.com (avec des traits d’union entre les mots)

WordPress offre énormément de possibilités et il est parfois difficile de faire un choix pour trouver les meilleures options, le thème le mieux adapté etc., mais j’apprends beaucoup et c’est passionnant.

Mon nouveau blog en est à ses débuts, mais, si vous le souhaitez, je vous invite dès à présent à consulter le dernier article (en cliquant sur l’image ci-dessous)

Jacqueline Harpman

 

N’hésitez pas à vous inscrire en tant qu’abonné(e) à ce nouveau blog pour lequel j’ai beaucoup de projets et qui prendra peu à peu (mais pas tout de suite non plus) la place de celui-ci.

Merci en tous cas de votre fidélité.

Nathalie

 

 

« L’homme qui voulait être heureux »

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Lire pour guérir

Histoires ou récits bienfaisants

Sur le marché du livre, vous trouverez une grande variété d’ouvrages sur le développement personnel, le bien-être physique et moral ou encore de nombreux guides pour surmonter telle ou telle difficulté. Le coaching est en vogue.

Toutefois, ce blog vise avant tout à proposer des « romans » ou fictions ayant une valeur bienfaisante, que ce soit en éveillant la réflexion, en provoquant le divertissement, en instaurant un effet cathartique ou tout simplement en donnant des pistes pour surmonter une difficulté.

En lisant une histoire, vous vous plongez littéralement dans une autre vie et plus encore, dans l’esprit d’une autre personne. Cela influera grandement votre pouvoir d’empathie.

« L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle

Comment être heureux ?

Le bonheur est la finalité de toute existence humaine, mais comment y parvenir ?

Dans ce roman publié aux éditions Anne Carrière en 2008 (en format poche aux éditions…

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« L’homme qui voulait être heureux »

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Histoires ou récits bienfaisants

Sur le marché du livre, vous trouverez une grande variété d’ouvrages sur le développement personnel, le bien-être physique et moral ou encore de nombreux guides pour surmonter telle ou telle difficulté. Le coaching est en vogue.

Toutefois, ce blog vise avant tout à proposer des « romans » ou fictions ayant une valeur bienfaisante, que ce soit en éveillant la réflexion, en provoquant le divertissement, en instaurant un effet cathartique ou tout simplement en donnant des pistes pour surmonter une difficulté.

En lisant une histoire, vous vous plongez littéralement dans une autre vie et plus encore, dans l’esprit d’une autre personne. Cela influera grandement votre pouvoir d’empathie.

« L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle

Comment être heureux ?

Le bonheur est la finalité de toute existence humaine, mais comment y parvenir ?

Dans ce roman publié aux éditions Anne Carrière en 2008 (en format poche aux éditions Pocket en 2010), l’auteur de romans psychologiques, Laurent Gounelle, nous relate une expérience vécue à Bali auprès d’un sage indigène. Ce dernier dévoile au narrateur les clefs pour se libérer de ses inhibitions, pour se connaître et enfin pour suivre le chemin qui correspond à ses attentes les plus authentiques. Voici quelques-unes de ces clefs :

Avoir une image positive de soi

Quand vous croyez une chose, elle vous amène à adopter certains comportements, lesquels vont avoir un effet sur le comportement des autres dans un sens qui va, là encore, renforcer ce que vous croyez.

Laurent Gounelle « L’homme qui voulait être heureux »

Il faut apprendre à conserver une image positive de soi. C’est en effet l’image qu’on a de soi qui sera également perçue par les autres.

Prendre conscience des effets de nos croyances

Chacun de nous porte en lui une constellation de croyances. Elles sont innombrables et dirigent notre vie

Laurent Gounelle « L’homme qui voulait être heureux »

Il est important de se rendre compte que nous vivons tous en fonction d’un ensemble de croyances. Ces dernières peuvent avoir des effets positifs ou négatifs selon le cas. L’important pour nous est de prendre conscience des effets que ces croyances ont sur notre vie.

Affronter ses peurs

La plupart de nos peurs sont des créations de notre esprit. La seule façon d’en être convaincu, c’est de se jeter à l’eau, d’aller les affronter.

Laurent Gounelle « L’homme qui voulait être heureux »

Prendre son courage à deux mains face à nos craintes, c’est aussi la seule façon de ne jamais avoir de regrets.

Rester maître de ses choix

Il y a des circonstances où l’on est amené à faire des choix, donc à renoncer à des choses auxquelles on tient, pour aller vers ce que l’on a le plus à cœur. […]

Si vous ne renoncez à rien, vous vous abstenez de choisir. Et quand on s’abstient de choisir, on s’abstient de vivre la vie que l’on voudrait.

Laurent Gounelle « L’homme qui voulait être heureux »

Si l’on veut être heureux, il ne faut pas se voir comme la victime des événements et des autres, mais comme l’auteur de son destin.

S’ouvrir aux autres

La vie, c’est s’ouvrir aux autres, pas se refermer sur soi. Tout ce qui permet de se connecter aux autres est positif.

Laurent Gounelle « L’homme qui voulait être heureux »

La peur du rejet des autres est issue de nos croyances, or en général, les gens sont plutôt enclins à nous aider, non à nous repousser.

Mais si vous croyez fermement (et adoptez une attitude conforme à cette croyance) que les autres vont vous rejeter, il est possible que votre comportement les y poussera.

Récit bienfaisant

Ce roman de Laurent Gounelle est écrit avec une visée de développement personnel. Les entretiens avec le sage de Bali et les épisodes de la vie du narrateur dans ce pays fournissent des explications claires à l’expérience initiatique vers un mieux être.

Par ailleurs, ce récit se lit très facilement, la plume de l’auteur étant très agréable à suivre. Il est donc aisé d’apprendre par le biais de cette histoire les moyens pour accéder au bonheur, et pourquoi pas, de les mettre en pratique.

Laurent Gounelle et autres romans bienfaisants

L’auteur français a écrit de nombreux autres romans véhiculant un message d’espoir et d’aide au bien-être. Il s’agit pour beaucoup de best-sellers internationaux.

Vous pouvez retrouver de petits articles au sujet de ses romans sur mon ancien blog lirepourguerir.com, comme celui-ci qui traite du roman « Le jour où j’ai appris à vivre »

Danser la vie sous toutes ses formes…

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« La salle de bal » de Anna Hope

Traduction par Elodie Leplat – Editions Gallimard (2017) – Editions Folio (2019)

Je me suis plongée dans ce petit bijou littéraire qui remporta le Grand Prix des Lectrices de Elle en 2018. Le souffle romanesque, le cadre historique et l’écriture subtile en font une lecture à la fois captivante et lumineuse.

Résumé de « La salle de bal »

L’histoire se déroule en 1911 au sein de l’asile psychiatrique de Sharston situé dans le Yorkshire (Angleterre). Tous les gens qu’on enferme dans cet asile sont loin d’être des « aliénés mentaux » au sens où nous l’entendons à l’heure actuelle.  La jeune Ella y est internée pour avoir brisé une vitre de la filature où elle travaillait depuis de longues années. Dans la partie réservée aux hommes se trouve John, taxé de « mélancolique » après avoir subi un traumatisme familial. D’autres encore sont là pour diverses raisons, mais dans la plupart des cas, ils sont en pleine possession de leurs facultés mentales.

Charles Fuller a obtenu un poste dans cet asile et y exerce des fonctions de médecin adjoint. A sa grande joie, il a également été nommé chef d’orchestre au sein de l’institut. Tous les vendredis, un bal est organisé dans une grande salle de l’asile où femmes et hommes se retrouvent pour danser au rythme de la musique. Charles considère que la musique ressemble à une « prescription médicale » et prend à coeur son rôle de chef d’orchestre.

« J’ai tendance à préférer Mozart pour les épileptiques. Ou Bach. Les patients semblent apprécier l’ordre que cette musique leur procure et, ensuite… Chopin, Schubert, les Impromptus – pour… ma foi, pour leur… beauté, j’imagine »

Toutefois, le Dr Fuller est également sensibilisé et attiré par les théories de l’eugénisme qui sont en vogue à l’époque, aussi bien dans le monde médical que politique. Ces idées, renforcées par des aspirations ambitieuses personnelles et une certaine amertume, auront de fâcheuses répercussions sur certains patients, notamment Ella et John qui ont noué réciproquement des sentiments amoureux lors de leurs rencontres hebdomadaires dans la salle de bal.

 

Personnages sous l’emprise des idées de leur époque

Le récit alterne selon trois perspectives, celle de Ella, celle de John et celle de Charles (le docteur).

Ella et son amitié pour Clem :

Dans la partie réservée aux femmes, Ella se prend d’amitié pour Clem, une internée issue d’un milieu aisé et qui adore la lecture dans laquelle elle se réfugie littéralement.

« Une fois plongée dans sa lecture, Clem ne relevait jamais la tête : elle disparaissait de manière aussi définitive que si un trou s’était matérialisé et qu’elle s’y était faufilée, et en l’observant, Ella se disait qu’elle aussi aurait bien aimé disparaître. A défaut elle lisait le visage de Clem, en s’imaginant qu’il était possible de deviner la teneur de l’histoire comme ça, à la façon dont Clem se mordillait le bout des ongles ou la peau autour. A sa façon de tourner vite les pages ou de ralentir, les yeux agités d’un mouvement craintif, presque comme si elle ne voulait pas arriver à la fin. »

Or si l’analphabétisme de Ella est un obstacle dans sa relation amoureuse, la passion que Clem dévoile pour les livres lui attire de grosses complications, car elle dérange le docteur qui déclare :

« Contrairement à la musique, il a été démontré que la lecture pratiquée avec excès était dangereuse pour l’esprit féminin. Cela nous a été enseigné lors de nos tout premiers cours magistraux : les cellules masculines sont essentiellement cataboliques – actives et énergiques – tandis que les cellules féminines sont anaboliques – destinées à conserver l’énergie et soutenir la vie. Si un peu de lecture légère ne porte pas à conséquence, en revanche une dépression nerveuse s’ensuit quand la femme va à l’encontre de sa nature. »

Ces déclarations misogynes, hélas en phase avec certaines pensées de l’époque, auront des conséquences désastreuses sur Clem lorsque celle-ci se verra privée de ses livres.

 

John Mulligan :

John est un bel Irlandais qui attire l’attention du docteur d’une façon qui trouble ce dernier.

C’est grâce à sa rencontre avec Ella que John sortira de sa torpeur mélancolique. Les lettres qu’il adresse à sa bien-aimée nous le révèlent comme un être sensible et touchant.

 

Charles :

La romance entre Ella et John place le docteur Fuller et ses idées tordues dans la partie ombragée de l’histoire. L’auteure Anna Hope parvient toutefois à éviter tout manichéisme en faisant ressortir le côté tragique du personnage emprisonné dans des émotions qu’il ne maîtrise pas et qui le conduiront à adopter les idées eugéniques de son époque.

Docteur pour « aliénés mentaux » qui ne le sont pas, Charles se révèle lui-même comme un « aliéné » en société.

Séduit par les théories eugéniques (dont la stérilisation des indigents en devenait un instrument), Charles tente d’améliorer cette société en voulant les mettre à l’oeuvre au sein de l’asile. Son cheminement, bien que funeste et critiquable, suit une logique en phase avec les idées de Sir Francis Galton, cousin de Charles Darwin.

Ambitieux, Charles souhaite ainsi se faire remarquer par les grands de l’époque qui les cautionnent (parmi lesquels Winston Churchill).

 

Rôle lumineux de la nature

La nature détient le rôle primordial de l’espoir dans cette histoire. La nature illumine les coins sombres de l’asile. En lisant ce roman, on a envie de sortir hors de l’enceinte anxiogène de l’asile et de respirer une grande bouffée d’air frais.

[John] « Il se mit à remarquer les choses plus en détail : l’éclat des feuilles nouvelles du vieux chêne, la façon dont les hirondelles voletaient dans le soleil, plus sûres maintenant, comme si elles s’en glorifiaient, le jabot scintillant tel de l’argent lorsqu’elles tournoyaient, serpentin de lumière.
Il ne semblait pas juste qu’il pût voir ces choses alors qu’elle, et les autres femmes, non.
Ainsi donc il se mit à emmagasiner les images qu’il voyait de façon à avoir quelque chose à lui dire le vendredi, dans la salle de bal, quelque chose qu’il déroberait au monde lumineux pour l’introduire discrètement dans les couloirs obscurs. »

Roman bienfaisant ?

Anna Hope, actrice et écrivaine anglaise, s’est inspirée de son histoire familiale (son arrière-grand-père avait été interné dans un asile britannique), ainsi que de la Grande Histoire pour dérouler le fil de ce récit puissant et aux accents dramatiques bien agencés. L’enfermement des indigents et pauvres gens dans les asiles, ainsi que les principes de l’eugénisme tels qu’ils étaient en vogue au début du XXe siècle nous sont expliqués par le biais du docteur Fuller et suscitent notre réflexion. Le dénouement du récit contredira ici les théories suivies par Charles.

Hélas, les germes de ces idées – générées en partie, une fois de plus, par la peur de la différence – se retrouveront imbriqués dans les ressorts funestes de la grande tragédie humaine qui surviendra quelques années plus tard en Europe…

P.S. N’oublions pas que notre société contemporaine n’est pas non plus étrangère à ce débat, où la morale se heurte souvent aux moyens utilisés pour parvenir à une « humanité mieux adaptée et donc plus heureuse ».

 

« La salle de bal » de Anna Hope est un roman bienfaisant parce qu’il nous fait réfléchir sur des questions ou idées dont il faut coûte que coûte éviter les fâcheuses dérives. Mais le récit donne aussi du baume au coeur parce qu’il met en évidence le côté lumineux des sentiments amoureux, de l’amitié et de l’espoir, dont la nature représente ici la métaphore par excellence.

Les maux par les mots

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« Les maux par les mots – Guide de lectures thérapeutiques »

Jacqueline Cahen et Marie-Rose Lefèvre

Mercure de France, 1989

Voici une petite anthologie de poésie thérapeutique, qui, certes n’est pas très récente (1989), mais  n’en reste pas moins moderne et jouissive.

Médecine littéraire

Josephine Cahen et Marie-Rose Lefèvre, deux femmes amoureuses de littérature, découvrent qu’elles ont à portée de main « le meilleur antidote contre les douleurs du corps et surtout celles de l’esprit : une bibliothèque ». Dans leur introduction, elles annoncent « Rivalisant avec la médecine naturelle, nous vous offrons un nouvel art de vivre : la médecine littéraire. »

Pour réaliser cet ouvrage, elles ont demandé à leur entourage si certains avaient déjà été immédiatement soulagés par la lecture d’un texte littéraire ou poétique. Elles furent surprises de constater le nombre de réponses positives. Leur livre se base dès lors sur les témoignages qu’elles ont reçus, ainsi que sur les textes prescrits par ceux-ci. « Toutes les réponses sélectionnées relatent des situations authentiquement vécues. Tous les textes cités ont été au moins une fois le remède à un mal. »

L’ouvrage « LES MAUX PAR LES MOTS » se divise comme suit :

  1. Passions et désordres de l’esprit (chapitre subdivisé en Etats de crise et Etats latents)
  2. Les troubles du corps
  3. Le coin de la médecine orientale
  4. Quart d’heure de culture métaphysique
  5. Le mal d’amour
  6. Face aux épreuves de l’existence

Chaque chapitre dévoile avec beaucoup d’humour comment les « mots » extraits de textes littéraires ont produit leur effet sur des « maux » de l’esprit (pessimisme, déprime, insatiabilité….) ou du corps (migraines, insomnie, courbatures…), des « maux » d’amour (jalousie, timidité…), et d’autres « maux » de l’existence (deuil, suicide, divorce etc.).

Avertissement

Comme pour les médicaments, une même prescription littéraire ne donne pas toujours les mêmes résultats pour tout le monde, nous préviennent les auteurs.

Peu importe ! Fera l’affaire le plaisir de découvrir ces extraits littéraires mis en scène avec drôlerie et accompagnés de l’une ou l’autre formulation telle que : indications, contre-indications, posologie et mode d’emploi, précautions; lesdites formulations s’inspirant textuellement des témoignages reçus.

Citations littéraires

Les extraits littéraires et poétiques proviennent d’un grand nombre d’écrivains de renommée internationale.

Citons par exemple : Shakespeare, Oscar Wilde, Rimbaud, Lao Tseu, Khalil Gibran, Henri Michaux, Sully Prudhomme, Rainer Maria Rilke, Joachim du Bellay, Apollinaire etc.

Les textes qui ne sont pas en langue française sont bien entendu traduits, mais la plupart du temps, le lecteur pourra aussi les retrouver dans leur langue d’origine.

Lecture à haute voix

Dans la plupart des cas – si pas dans tous les cas -, il est recommandé de lire ces mots à haute voix.

S’agissant en l’occurrence de vers de poésie, entendre leur sonorité peut avoir un effet qu’on n’imaginerait pas en lecture silencieuse.

Lire à haute voix nous force à ralentir, à nous concentrer sur les mots et leur signification. Profitons de cet état de calme et d’apaisement au milieu du stress quotidien pour nous recentrer sur la puissance des mots et sur notre propre ressenti ! Pour certaines poésies, il est d’ailleurs recommandé de les lire en public, ou du moins avec la personne attitrée susceptible de comprendre le mal-être dont nous souffrons.

Des paroles bienfaisantes à l’approche de la mort

J’ai retenu un extrait d’un poème « L’agonie » de Sully Prudhomme qui m’a touchée et que je me permets de vous citer pour se réconcilier avec la mort :

Vous qui m’aiderez dans mon agonie,
Ne me dites rien ;
Faites que j’entende un peu d’harmonie,
Et je mourrai bien.

La musique apaise, enchante et délie
Des choses d’en bas :
Bercez ma douleur ; je vous en supplie,
Ne lui parlez pas.

Je suis las des mots, je suis las d’entendre
Ce qui peut mentir ;
J’aime mieux les sons qu’au lieu de comprendre
Je n’ai qu’à sentir ;

Une mélodie où l’âme se plonge
Et qui, sans effort,
Me fera passer du délire au songe,
Du songe à la mort.

Vous qui m’aiderez dans mon agonie,
Ne me dites rien.
Pour allègement un peu d’harmonie
Me fera grand bien.

Quelques mots pour faire face au surmenage intellectuel

Dans un style plus amusant, le poète Jacques Prévert avec ses « Paroles » nous donne à répéter une petite comptine pour surmonter les « excès intellectuels en tous genres » :

L’amiral Larima
La rime à quoi
La rime à rien
L’amiral Lamira
L’amiral Rien

Répétition d’un cycle de mots pour contrer le hoquet

Dans une veine encore plus drôle, l’extrait ci-après de « Cigales » du poète symboliste français Saint-Pol Roux, répété plusieurs fois selon une posologie décrite dans l’ouvrage de Stéphanie Cahen et Marie-Rose Lefèvre pourrait vous aider à stopper votre hoquet.

Dans un verger, Messire Epouvantail bat la
mesure au-dessus d’un pupitre aux notes de
cerises exécutées sur le fifre par un berger
d’ouailles qui bêlent sous un vol vivace d’hiron-
delles tricotant l’espace.

Les maux soulagés par les mots

Les avantages de cet ouvrage sont multiples.

Outre le fait que les conseils puissent s’avérer utiles pour soulager certains maux de l’existence, la lecture de ce livre nous fait connaître ou nous replonge dans des extraits littéraires qui font partie des grands classiques de la littérature. Un bonheur pour tous les amateurs de littérature !

Finalement, un tel bouquin renforce la théorie selon laquelle la lecture est source de bien-être.

Spectacle inspiré de l’oeuvre

L’ouvrage de Stéphanie Cahen et Marie-Rose Lefèvre a inspiré Francine Vidal qui s’en sert pour mettre en scène sa pharmacopée poétique (Compagnie Caracol, Bourgogne) dont nous vous proposons de visionner un extrait ci-après :

https://player.vimeo.com/video/272318578

« Aux frontières de la norme » entretien avec l’autrice

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J’ai le plaisir de vous annoncer que le recueil de nouvelles

« Aux frontières de la norme » de Céline Dominik Wicker

a été selectionné dans la catégorie « Nouvelles »

du premier trimestre 2020 pour le Prix Bob Morane !

 

Lire pour guérir

Aux frontières de la norme de Céline Dominik Wicker

« Aux frontières de la norme »

Céline Dominik Wicker

(Editions du Venasque)

Recueil de nouvelles militant pour le droit à la différence

L’auteure – ou autrice – franco-suisse Céline Dominik Wicker, maman de deux enfants autistes, a rédigé le recueil de nouvelles « Aux frontières de la norme » publié par les éditions du Venasque. Sur sa page Facebook , Céline nous explique sa passion pour l’écriture et son combat pour une société « plus inclusive ».

Les cinq nouvelles qui forment ce percutant recueil dans un fabuleux mélange de réalisme et de fantaisie forcent la réflexion sur ce qui devrait être considéré comme « normal » dans notre société.

J’ai eu le plaisir d’interviewer Céline qui a bien voulu répondre à mes questions au sujet de son recueil :

  • Pouvez-vous nous expliquer le fil rouge qui relie ces cinq nouvelles et la raison qui vous a poussée à les écrire ?

Ce recueil s’inscrit…

Voir l’article original 949 mots de plus

Selection de poèmes pour maman

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Sélection de poèmes pour la fête des mères

célébrée aujourd’hui en Belgique

 

 

Je prenais la main de ma mère
Pour la serrer dans les deux miennes
Comme l’on prend une lumière
Pour s’éclairer quand les nuits viennent .

Ses ongles étaient tant usés,
Sa peau quelquefois sombre et rêche.
Pourtant, je la tenais serrée
Comme on le fait sur une prêche.

Ma mère était toujours surprise
De me voir prendre ainsi sa main.
Elle me regardait, pensive
Me demandant si j’avais faim.

Et, n’osant lui dire à quel point
Je l’aimais, je la laissais
Retirer doucement sa main
Pour me verser un bol de lait.

Maurice Carême (1899-1978), poète et écrivain belge

 

Après un si joyeux festin,
Zélés sectateurs de Grégoire,
Mes amis, si, le verre en main
Nous voulons chanter, rire et boire,
Pourquoi s’adresser à Bacchus ?
Dans une journée aussi belle
Mes amis, chantons en  » chorus « 
À la tendresse maternelle. (Bis.)

Un don pour nous si précieux,
Ce doux protecteur de l’enfance,
Ah ! c’est une faveur des cieux
Que Dieu donna dans sa clémence.
D’un bien pour l’homme si charmant
Nous avons ici le modèle ;
Qui ne serait reconnaissant
À la tendresse maternelle ? (Bis.)

Arrive-t-il quelque bonheur ?
Vite, à sa mère on le raconte ;
C’est dans son sein consolateur
Qu’on cache ses pleurs ou sa honte.
A-t-on quelques faibles succès,
On ne triomphe que pour elle
Et que pour répondre aux bienfaits
De la tendresse maternelle. (Bis.)

Ô toi, dont les soins prévoyants,
Dans les sentiers de cette vie
Dirigent mes pas nonchalants,
Ma mère, à toi je me confie.
Des écueils d’un monde trompeur
Écarte ma faible nacelle.
Je veux devoir tout mon bonheur
À la tendresse maternelle. (Bis.)-

Alfred de Musset (écrit à l’âge de 14 ans) (1810-1857)

Il a plu des mots ce matin
Ils sont tombés dans mon jardin.
Des mots très fous
Qui font la roue,
Des mots d’amour
Tout en velours,
Des mots très doux,
Des mots pour toi.
Et tout le jour, d
ans le secret,
Je t’en ferai des bouquets.

Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans tous les vergers ;

Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans le monde entier ;

Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon coeur,
Qu’on en pourrait donner.

Maurice Carême

 

 Ô Claire, Suzanne, Adolphine,
Ma Mère, qui m’étiez divine,

Comme les Maries, et qu’enfant,
J’adorais dès le matin blanc

Qui se levait là, près de l’eau,
Dans l’embrun gris monté des flots,

Du fleuve qui chantait matines
À voix de cloches dans la bruine ;

Ô ma Mère, avec vos yeux bleus,
Que je regardais comme cieux,

Penchés sur moi tout de tendresse,
Et vos mains elles, de caresses,

Lorsqu’en vos bras vous me portiez
Et si douce me souriiez,

Pour me donner comme allégresse
Du jour venu qui se levait,
[…] 

Max Elskamp , (1862-1931), poète symboliste belge

Que dire d’une mère,
Qui n’a pas été dit,
Prières et mille vers,
Encore on en écrit.

Mais c’est pour toi, maman,
Que ces mots, tendrement,
Défilent sous mes yeux,
Sans trêve, comme un jeu ;

Et souviens toi, maman,
Quand nous étions enfants,
Tu peignais nos cheveux,
Et essuyais nos yeux.

Si peine et désarroi
Viennent frapper chez toi,
Tu les laisses entrer
Sans jamais rechigner ;

Et jamais ton visage
Ne m’a montré de larmes
Et la vie qui défile,
Laisse ton cœur sans ride ;

Alors, dis-moi ma mère,
Quel donc est ton secret,
Rends-moi les idées claires…
Es-tu donc une fée ?

Cathy Barges , autrice française (1975-)

Maman
Il y a longtemps
Je n’étais pas grand
Et je t’aimais déjà maman.
Mais aujourd’hui,
J’ai bien grandi
Et je t’aime encore autant maman.
Et demain quand
Je serai géant
Je t’aimerai encore toujours maman.
Christian Merveille (1949-), chanteur, auteur, compositeur belge
J’ai de toi une image
Qui ne vit qu’en mon cœur.
Là, tes traits sont si purs
Que tu n’as aucun âge.

Là, tu peux me parler
Sans remuer les lèvres,
Tu peux me regarder
Sans ouvrir les paupières.

Et lorsque le malheur
M’attend sur le chemin,
Je le sais par ton cœur
Qui bat contre le mien. 

Maurice Carême 

 

Bonne fête à toutes les mamans du monde !